La notion de tiers veilleur est indissociable de celle de recherche participative. Le projet Coop’Air s’inscrit dans une dynamique de recherche participative.
Le tiers-veilleur est souvent un expert en recherche ou démarche participative et non pas un expert du sujet de la recherche en question. Il est ainsi aussi une sorte de chercheur embarqué puisqu’il prend du recul sur une recherche elle-même en train de se faire.
Qu'est-ce qu'un tiers veilleur et quel est son rôle ?
Une recherche participative en quoi ça consiste ?
L’idée est de faire travailler ensemble des membres d’une organisation de la société civile (association, ONG, groupe d’habitants ou de professionnels…) et des chercheurs académiques, pour construire et mener ensemble un projet de recherche.
L’objectif dans ce type de partenariat est de produire des connaissances qui constituent un réel intérêt scientifique pour le chercheur et répondent également aux besoins du partenaire associatif.
Quels sont alors les objectifs du dispositif de tiers-veilleur ?
– favoriser une réelle co-construction des savoirs : le tiers-veilleur serait alors « l’huile dans les rouages » de la collaboration, un regard tiers qui peut apporter de la réflexivité au collectif ;
– participer à l’institutionnalisation de la recherche participative : dans cette perspective le tiers-veilleur permettrait de mieux capitaliser sur les expériences de recherche participative en créant du lien entre les communautés de projets.
Et dans le cadre de Coop’Air alors ?
Pierre-Benoit JOLY, spécialiste d’étude des sciences et des techniques (STS), directeur de recherche à INRAE et spécialiste d’économie et de sociologie de l’innovation, a accepté d’être tiers-veilleur du projet Coop’Air. Voilà comment il présente en quelques mots son rôle dans le cadre du projet : « je suis un peu le garant de la qualité des échanges entre les scientifiques et la communauté éducative concernée ».
Au cours d’une réunion avec les enseignants du projet, il rappelle quels sont de son point de vue les principaux enjeux de ce type de projet de science participative :
– apprendre du croisement entre les savoirs des parties prenantes, au moins autant sinon plus que des résultats scientifiques obtenus ;
– mieux comprendre les liens entre connaissance et action ou comment l’on passe d’un processus d’appropriation à un processus de passage à l’acte (notion de capacitation).